Le LPS accueillera Kevin Charras (Fondation Médéric Alzheimer, Paris) le 16/05 prochain. Le séminaire aurai lieu à l’université de Nîmes à partir de 14h00.

Titre de l’intervention :

Déterminant physiques et sociaux pour l’intervention sur l’environnement des personnes âgées institutionnalisées atteintes de troubles cognitifs : vers des principes homéostatiques de l’aménagement du cadre de vie.

 Résumé :

L’architecture et l’aménagement de l’espace ne peuvent pas être considérés comme des espaces statiques ne constituant qu’un simple décor dans lequel n’importe quelle activité pourrait avoir lieu. L’architecture, au contraire, reflète les besoins, les aspirations et les valeurs de ses usagers afin d’être utilisée adéquatement selon les propriétés de l’activité que nous souhaitons y accueillir : travail, habitat, activités de loisir, sports, relaxation, …

De telles considérations font appel à la notion d’usage de l’espace dont la finalité n’est autre que la compréhension des relations de congruence entre l’environnement physique et social dans leurs usages respectifs. L’usage de l’espace, dans une approche transactionnelle, peut se définir comme la manière dont un espace est modelé par ses usagers selon la ou les activités qu’ils souhaitent y effectuer et la manière dont l’agencement de l’espace modèlera son usage et les comportements qui s’y manifesteront.

Les activités de la vie quotidienne sont souvent désignées comme une forme résiliente de pratique d’accompagnement pour les personnes atteintes de troubles cognitifs. En effet, les activités pour ces personnes, comme pour n’importe qui d’autre, ne peuvent être réduites à des besoins d’ordre thérapeutiques ou de loisir. Cependant, l’architecture et l’aménagement des espaces institutionnels pour les personnes âgées atteintes de troubles cognitifs tendent à ne refléter que ces types usages oubliant souvent les autres besoins fondamentaux à la survie de l’individu pour lesquels ils pourraient également servir de support. Or, la subsistance d’un individu passe en premier lieu par sa perception de ses aptitudes à répondre à ses besoins élémentaires dans un but purement homéostatique. Si ce dernier évolue dans un milieu ne lui permettant pas d’exprimer ses aptitudes à subvenir à ses propres besoins, celui-ci risque fort, et plus particulièrement en situation de fragilité cognitive, de se percevoir comme incompétent et ainsi de se fragiliser d’avantage.

Dans cette présentation nous commencerons par exposer des différentes approches pour l’aménagement de l’espace institutionnel pour les personnes âgées atteintes de troubles cognitifs ainsi que les principes théoriques de la psychologie environnementale appliquée à la gérontologie. Nous engagerons ensuite une réflexion sur les possibilités d’agencement des espaces à l’intention des personnes âgées atteintes de troubles cognitifs en institution tant dans une perspective thérapeutique que dans une perspective plus « écologique » visant essentiellement à l’activation des processus homéostatiques en vue de répondre aux besoins fondamentaux (physiologiques, sociaux, économiques, psychologiques, …) de l’individu.

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